Mais cette expérience humaine et spirituelle, l’emporte et la déborde. Elle comprend qu’elle doit partager cette expérience avec d’autres. Le but de ses écrits sera d’inviter ses lecteurs à s’engager comme elle sur le chemin du salut, de la liberté en prenant le Christ pour ami.
Le cinquième centenaire de sa naissance est une occasion de réentendre sa voix, de vivre une « rencontre » avec elle car l’expérience qu’elle nous raconte et qu’elle nous partage vient éclairer nos propres expériences. Avec simplicité, Thérèse évoque ce qui se passe en elle, elle dévoile son monde intérieur. En faisant cela, comme par un effet de miroir, elle nous invite à regarder ce qui se passe en nous. Elle nous met face à la vérité de notre être. Avec elle, nous découvrons que nous sommes un être créé, appelé à vivre une relation, une alliance avec son Créateur.
À 500 ans de distance, elle demeure un intermédiaire possible pour découvrir la présence agissante de Dieu dans notre histoire. Ainsi, célébrer le cinquième centenaire de la naissance de Thérèse n’est ni un acte d’archéologie spirituelle, ni une fuite romantique vers un passé glorieux, mais un moment de renouvellement, de réveil spirituel.
Nous sommes invités à découvrir que sous les cendres de ce monde brûlent les braises d’un autre monde possible, un monde plus juste, un monde beaucoup plus humain. En faisant mémoire de Thérèse, nous sommes invités à faire « le petit peu qui dépend de nous »… pour mener une vie plus simple et plus engagée, plus conforme à l’Évangile de Jésus, à l’Évangile de l’amour. Notre propre transformation contribuera à transformer le monde.
Thérèse nous invite à nous renouveler par les moyens de l’amour fraternel, de l’entier détachement et de l’humilité véritable ; par une vie d’intériorité où dans la foi, l’espérance et l’amour, nous rencontrons le Christ Jésus comme notre ami véritable. Alors nous le laisserons nous transformer à son image pour être louange à la gloire de Dieu.