La décision de modifier la priêre du Seigneur n’allait pas de soi : d’abord parce qu’elle est la priêre la plus mémorisée par les fidêles, ensuite parce que la traduction en usage a fait l’objet d’un consensus œcuménique. Il fallait donc de sérieuses raisons pour ce changement.
Le verset concerné est três complexe à traduire. Les exégêtes estiment que derriêre l’expression en grec du texte de Mt 6, 13 et Lc 11,4 se trouve une maniêre sémitique de dire les choses. Aussi, la formule en usage depuis 1966 : » ne nous soumets pas à la tentation », sans être excellente, n’est pas une erreur d’un point de vue exégétique.
Mais il se trouve qu’elle est mal comprise des fidêles parmi lesquels beaucoup comprennent que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous sollicitant au mal. Or, ce ne peut pas être le sens de cette sixiême demande. Ainsi dans la lettre de Saint Jacques il est dit clairement : Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu’, Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. » Jc 1, 13.
D’où la demande réitérée d’une traduction qui tout en respectant le sens du texte original n’induise pas une fausse compréhension chez les fidêles.
2/6 Une nouvelle traduction du Notre Père : "Ne nous laisse pas entrer en tentation" from La Bible de la Liturgie on Vimeo.
Source : http://tv.catholique.fr