Visite canonique

12 décembre : un session commune CORREF/CEF sur les visites canoniques

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Visite canonique

12 décembre : un session commune CORREF/CEF sur les visites canoniques

Une centaine de participants venus de toute la France, évêques et responsables d’instituts religieux masculins et féminins, se sont formés aux visites canoniques le 12 décembre dernier dans les locaux de l’avenue de Breteuil. Une initiative conjointe aux deux conférences CORREF et CEF pour approfondir les fondements et les nécessités de cet “outil” canonique au service des instituts.

Les instituts religieux et les sociétés de vie apostolique sont traditionnellement[1] soumis à des contrôles réguliers que l’on dénomme du terme générique de « visites canoniques ». La vigilance et le contrôle de la part des autorités ecclésiales doivent être perçus comme une opportunité, une nécessité aussi permettant de vérifier le bon fonctionnement institutionnel de la congrégation et l’adhésion de ses membres au charisme de l’institut.

On n’insistera jamais assez : la visite est un évènement capital dans la vie d’un institut religieux, une opportunité pour vérifier l’adéquation du vécu au charisme initial, une occasion de renouveau et de projet pour les communautés. Elle est une responsabilité pour l’Église, garante de la vie religieuse.

À chaque religieux ou religieuse, la visite offre l’occasion d’une écoute attentive et d’un dialogue. Pour l’autorité, elle est le moment d’une relecture et d’un rendre compte de la gouvernance, pouvant ou devant déboucher sur des adaptations voire sur des réformes plus profondes.

Au plan spirituel, il a pu être relevé avec justesse[2] que la visite est une grâce pour les communautés comme pour chacun de leurs membres : c’est le Christ lui-même qui sera considéré comme au centre de la visite, laquelle doit être préparée, de part et d’autre, dans une prière accompagnant la relecture du vécu et la vérification du cheminement accompli par chacun et par tous. C’est dire la responsabilité spirituelle et morale qui pèse sur le ou les visiteurs.

Ici ou là, on a pu manquer à la régularité des visites, ce qui a permis à certains abus de gouvernance de prospérer, à certains comportements individuels de divaguer. Ailleurs, on n’a pas lancé de visite extraordinaire, alors qu’elle eût été plus qu’opportune.

Le principe est donc incontournable qui doit être posé d’emblée :
Pas d’institut religieux sans visite

En chaque institut, on veillera à entretenir une véritable culture de la visite, droit pour chaque religieux, chaque religieuse et obligation corrélative pour la hiérarchie ecclésiale.

(extrait du document Visites canoniques des instituts religieux)


[1] Déjà en 451 le Concile de Chalcédoine demandait aux évêques d’exercer un certain contrôle sur les monastères. En 1215, le 4ème Concile de Latran obligeait les monastères bénédictins à se soumettre à une visite triennale. Le Concile de Trente précisera que les Abbés chefs d’Ordres visiteront les monastères placés sous leur juridiction. Le Code de 1917 codifiera l’obligation de visite sur tous les instituts religieux et celui de 1983 n’ajoutera rien de substantiel en la matière. Sur l’historique, voir Jean-Charles NAULT, Le gouvernement accompagné : la visite canonique, In Le droit de l’Église au service du gouvernement de la vie religieuse, Artège-Lethielleux 2020 p. 120 suiv.

[2] Jean-Charles NAULT, art. préc. p. 125 suiv.

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