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La vigilance doit être une priorité de notre société comme de nos instituts

Communiqué de presse, Paris, le 12 février 2017

Suite à la parution du livre de Daniel Pittet « Mon Père, je vous pardonne. Survivre à une enfance brisée », la Conférence des Religieux et Religieuses de France tient à rappeler qu’elle condamne avec la plus grande fermeté toutes les atteintes sexuelles portées sur des mineurs quels que soient les auteurs.

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Soeur Véronique Margron

Ce livre revient sur des faits graves commis par un frère capucin de nationalité helvétique, des années 1960 à 2005, principalement en Suisse mais aussi en France. Sur un ton plein de justesse, Daniel Pittet fait mémoire de son enfance et de ce dont il a été victime. Il revient sur la dénonciation des faits auprès de l’Église suisse et de l’Ordre des frères capucins.

La légèreté des décisions prises – sanctions pénales et décisions canoniques – est inaudible aujourd’hui et ne peut qu’apparaître absolument inappropriée devant de tels abus. Quel décalage avec les sanctions contemporaines et avec les propos du Pape François rapportés dans la préface de ce livre ! En dernière partie, le P. Joël Allaz prend lui-même la parole au cours d’une interview qui ne peut que provoquer la sidération.

La CORREF rappelle qu’aujourd’hui la vigilance doit être une priorité de notre société comme de nos instituts. À plusieurs reprises, nous avons invité les supérieur/es à prendre la mesure de leurs responsabilités face à des faits de pédophilie et à leurs auteurs. Nous avons aussi rappelé l’importance de la formation des religieux et religieuses dans les questions d’affectivité et de sexualité. De même que la nécessaire mise en place de protocoles stricts. À cet effet, la CORREF a publié différents documents pour les supérieur/es majeur/es et a organisé une session à leur intention. Ces directives s’alignent sur le droit civil français et sur le droit de l’Église.

Face à l’horreur de tels méfaits qui provoquent une immense tristesse et de la colère, la CORREF pense avant tout aux victimes et à leurs proches, dont la vie a été si profondément marquée. Devant la violence, le mensonge et la perversité subis, nous souhaitons, humblement, redire à chacun et chacune toute notre proximité, notre soutien et notre compassion. Enfin, nous n’oublions pas combien la foi de ces personnes a pu être blessée par ces crimes. Aussi nous supplions notre Dieu, lui qui respecte infiniment l’humain, à commencer par le plus vulnérable, de se faire lui-même le proche de chacun.

Pour la CORREF
Sr Véronique Margron, Présidente

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