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Le processus de l’emprise sectaire

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Le processus de l’emprise sectaire

Texte élaboré par Anne Lécu à partir de l’exposé de Jean-Pierre Jougla, délégué de la Cellule de lutte contre les dérives sectaires dans l’Église catholique ( service conjoint de la CEF et de la CORREF) lors d’une rencontre à Leipzig en novembre 2020. Revu et corrigé par l’auteur le 26 mars 2023.

Jean-Pierre Jougla est avocat honoraire et ancien vice-président de l’Unadfi. Il a été à l’initiative du Diplôme Universitaire « Emprise sectaire et processus de vulnérabilité́ ». Il est régulièrement intervenant comme ‘sachant’ et désigné́ comme expert dans des dossiers d’emprise devant les tribunaux.

L’obstacle le plus important dans le traitement des abus au sein de structures religieuses semble résider dans la difficulté de comprendre l’emprise qui, au-delà des violences physiques et escroqueries financières qu’elle a permises, constitue en soi le traumatisme majeur pour la victime.

L’Église n’est pas la seule à avoir du mal à cerner la notion d’emprise et cette difficulté se rencontre chez tout le monde, y compris dans les juridictions de jugement laïques. Dans le document émanant de l’épiscopat français il est écrit que « les trois tentations du pouvoir, de l’avoir et du jouir sont universelles. Simplement la présence de ces dérives est encore plus grave quand on la trouve là où l’on serait en droit de rencontrer des témoins de Dieu et des fruits de sainteté »[1].

D’où l’importance de ne pas d’abord se focaliser uniquement sur la doctrine des groupes à caractère sectaire se revendiquant comme chrétien, mais sur le processus de l’emprise, car c’est l’emprise qui permet toutes sortes d’abus. L’emprise, tant au niveau du processus psychologique qu’au niveau systémique et structurel, explique seule ce qui a permis les abus divers commis dans les groupes catholiques déviants. Mais les victimes sont trop souvent impuissantes à mettre des mots pour comprendre ce qui leur est arrivé. Pourtant aucun des abus, aucun des viols, de femmes, d’hommes ou d’enfants, aucune atteinte aux biens ou à la personne, n’aurait été possible sans une mise en état d’assujettissement car ils ont été commis à l’insu de la victime. Le rapport Sauvé qui a souligné cette particularité doit amener chacun à s’interroger sur l’existence de l’emprise et plus particulièrement dans des mouvements abusifs sur l’emprise de nature sectaire.


[1] https://publications.cef.fr/numeros-2018/571-derives-sectaires-dans-des-communautes-catholiques.html

Lire et telecharger l’intégralité du texte

N’hésitez pas à consulter la page de la CORREF consacrée aux abus et à l’emprise sectaire

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